Points à retenir
- Partage local d’électricité entre plusieurs consommateurs et producteurs.
- Zone de proximité jusqu’à 2 km (ou 20 km sur dérogation).
- Électricité mesurée et répartie automatiquement via le réseau Enedis.
- Réduction directe des coûts énergétiques et empreinte carbone.
- Adapté aux communes, EPCI, syndicats d’énergie, bailleurs sociaux…
- Démarche compatible avec les plans climat-air-énergie territoriaux.
Qu’est-ce que l’autoconsommation collective ?
L’autoconsommation collective consiste à mutualiser une production locale d’énergie renouvelable, généralement solaire, entre plusieurs participants regroupés dans une même opération collective.
Ces participants — producteurs (ceux qui possèdent l’installation) et consommateurs (ceux qui utilisent l’énergie) — sont reliés via le réseau public et leurs compteurs communicants.
Une structure dédiée, appelée personne morale organisatrice (PMO), coordonne l’ensemble : répartition de l’énergie, suivi des consommations et relations administratives avec Enedis.
Cette approche permet d’utiliser directement une part de l’énergie produite à proximité, sans passer par les circuits classiques de revente, tout en conservant un contrat de fourniture pour le complément d’électricité.
En d’autres termes, vous pouvez installer des panneaux photovoltaïques sur le toit d’un batiment comme un gymnase ou un atelier et utiliser cette électricité pour réduire les factures d’un autre bâtiment comme une salle de musique ou des bureaux (sur lequel vous ne pouvez ou ne voulez pas mettre de panneaux solaires).
Pourquoi les collectivités s’y intéressent ?
1. Réduire durablement la facture énergétique
En partageant localement une production photovoltaïque, les bâtiments consomment une électricité moins coûteuse et plus stable.
Les kWh autoconsommés sont déduits des factures des participants, ce qui réduit la dépendance aux fluctuations du marché.
2. Valoriser le patrimoine public
Les toitures, parkings et terrains communaux deviennent des centrales photovoltaïques.
L’énergie produite peut être utilisée pour des équipements structurants : écoles, gymnases, piscines,
3. Mobiliser le territoire
L’autoconsommation collective favorise la coopération locale. Elle peut associer entreprises, bailleurs, associations et habitants autour d’un projet commun, renforçant ainsi la cohésion énergétique du territoire.
4. Contribuer à la transition écologique
Chaque opération ACC contribue à verdir le mix énergétique local, à réduire les pertes en ligne et à sensibiliser les citoyens à la sobriété.
Comment ça fonctionne ?
Une installation solaire produit de l’électricité. Celle-ci est mesurée en temps réel par Enedis, qui calcule pour chaque quart d’heure la part d’énergie utilisée localement et la part injectée sur le réseau.
Chaque participant reçoit ensuite automatiquement sa quote-part d’énergie dans sa facture.
Le partage repose sur une clé de répartition : fixe, dynamique ou proportionnelle à la consommation.
Les données de suivi sont disponibles via un tableau de bord accessible à la collectivité et à la PMO.
Quels modèles pour les communes ?
Deux grands modèles coexistent :
1. Modèle patrimonial
La collectivité porte à elle seule la production et la consommation (par exemple, plusieurs bâtiments municipaux).
Elle reste autonome, simplifie la gestion et concentre les bénéfices.
2. Modèle ouvert
La commune initie le projet, mais associe d’autres acteurs : bailleurs sociaux, entreprises, voire habitants.
Ce modèle favorise la mutualisation des coûts et renforce l’impact territorial.